Train à hydrogène : on entre dans le concret

Ce vendredi, à Auxerre, la région Bourgogne-Franche Comté va signer le premier bon de commande auprès d’Alstom. C’est le coup d’envoi du train H2 en France.

C’est une signature en grande pompe. On annonce la présence du ministre chargé des transports, Jean-Baptiste Djebbari, ainsi que celle de Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie. D’autres personnalités sont par ailleurs annoncées, telles que Henri Poupart-Lafarge, PDG d’ALSTOM, Jean-Pierre Farandou, Président de la SNCF, et Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF.

La commande porte sur trois trains pour un montant de 51,9 millions d’euros. Les trois rames H2 circuleront sur les lignes Avallon-Auxerre et Corbigny-Clamecy-Auxerre, mais aussi entre Auxerre et Dijon.

La région BFC n’est pas la seule à vouloir expérimenter le train à hydrogène, puisque des projets similaires sont portés par les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est et Occitanie. Au total, ce sont 14 rames qui vont être achetées pour un montant total de 300 millions d’euros. L’Etat participera à cet effort de décarbonation à hauteur de 47 millions.

C’est une belle success story pour Alstom, qui a été le premier à faire rouler des trains à hydrogène dans le monde. Depuis septembre 2018, le Coradia i Lint* circule en Allemagne. Ce train novateur a d’ailleurs reçu l’European Railway Award 2021. Le Land de Basse-Saxe, qui a été un pionnier dans ce domaine, a confirmé depuis la commande de 14 trains, qui seront mis en service, à partir de 2022, sur deux lignes régionales. C’est également à cette date que le groupe français commencera à livrer les premiers des 27 Coradia iLint commandés en mai 2019 par le Land de Hesse (région de Francfort). Avec ces premiers contrats, Alstom devance ses concurrents (l’allemand Siemens, le suisse Stadler ou encore le chinois CRRC), qui travaillent sur des solutions alternatives au diesel pour propulser les trains sur les lignes ne pouvant pas être électrifiées. De plus, le groupe français a testé avec succès son train en Autriche et aux Pays-Bas. Il a même engrangé une autre commande en Italie (6 rames en 2023).

En France, c’est un train différent qui sera utilisé. Les premiers tests auront lieu en 2022/2023 pour une mise en service commercial prévue en 2025.

*Une de ces rames expérimentales circulera pour le tout premier test en France cet automne en région Centre-Val de Loire sur la ligne entre Tours et Loches.

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