En 2021, les centres de données auraient été responsables de 2 % des émissions de CO2 dans le monde, soit l’équivalent de l’ensemble du secteur aérien mondial. L’industrie européenne des centres de données a indiqué qu’elle fonctionnerait de manière entièrement neutre en carbone d’ici 2030.
Pour atteindre l’objectif, différentes pistes sont étudiées, notamment celle de l’hydrogène pour les groupes de générateurs électriques, fonctionnement principalement au diesel.
Même peu utilisés, ces systèmes consomment de l’énergie et émettent du C02.
Comme la plupart des centres de données, ceux de Microsoft ont recours à ces générateurs diesel de secours pour assurer la continuité d’activité en cas de panne de courant.
C’est dans cette objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, que les ingénieurs des centres de données (data centers) de la firme américaine travaillent sur l’intégration de la pile à combustible à hydrogène pour remplacer les générateurs de secours thermiques aujourd’hui utilisés.
Depuis 2013, avec le National Fuel Cell Research Center de l’Université de Californie, Microsoft étudie la piste de l’hydrogène en tant qu’alternative. En 2020, un système de 250 kw avait été expérimenté sur un système de 10 racks informatiques pendant une durée de 48 heures.
Aujourd’hui, c’est une pile de 3 MW qui est testée avec le spécialiste américain Plug Power.
Pour Sean James, directeur de la recherche sur les datacenters chez Microsoft, « cette avancée est comparable, pour l’industrie des datacenters, à l’atterrissage sur la lune. »
Ce système de plus de 12 mètres de long, avec 63 piles à combustible est en capacité de générer jusqu’à 3 mégawatts d’électricité, ce qui permettrait de remplacer un générateur diesel et alimenter près de 10 000 serveurs informatiques.
Ce système, testé sur le site de Latham à New York, devrait être déployé dans les prochaines années.
En France, des entreprises travaillent également sur l’intégration de l’hydrogène vert dans les datacenters, comme HDF Energy avec les datacenters Atos.
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Crédit photo : Microsoft/John Brecher