La France actualise sa Stratégie Nationale Hydrogène : cap sur l’industrialisation, l’export et les carburants de synthèse

Attendue de longue date par la filière, la révision de la Stratégie Nationale Hydrogène (SNH) vient d’être publiée. Ce document stratégique actualise la feuille de route française pour faire de l’hydrogène un levier clé de décarbonation de l’industrie et de la mobilité lourde, tout en consolidant la souveraineté énergétique et industrielle du pays.

Un premier bilan significatif

Depuis 2020, plus de 150 projets ont été soutenus pour un objectif de 8 000 emplois directs créés. L’État a mobilisé 9 milliards d’euros à horizon 2030. Parmi les dispositifs clés :

  • 83 M€ pour la recherche via le PEPR
  • 350 M€ pour les démonstrateurs via le PIA4
  • 3,075 Md€ pour les PIIEC, dont la construction de quatre gigafactories d’électrolyseurs
  • 400 M€ pour 46 écosystèmes territoriaux hydrogène

Nouvelles priorités stratégiques

  1. Lissage des objectifs de déploiement de l’électrolyse (objectif de 4,5 GW en 2030, 8 GW en 2035).
  2. Déploiement des hubs industriels (Fos-sur-Mer, Dunkerque, Le Havre, Vallée de la Chimie).
  3. Maîtrise de toute la chaîne de valeur, de la R&D aux équipements (piles, réservoirs, membranes, etc.).
  4. Soutien renforcé à la production nationale via un mécanisme de soutien pluriannuel (4 Md€ sur 1 GW).
  5. Diplomatie hydrogène avec 100 M€ mobilisés pour l’export des technologies françaises.

Filières et usages prioritaires

  • Industrie (raffinage, chimie, engrais, sidérurgie) : substitution à l’hydrogène fossile.
  • Transports lourds (maritime, aérien) : production de carburants de synthèse (CAD).
  • Hydrogène natif : une première exploration est lancée en France.

Appels à projets structurants

  • Carb’Aero pour les carburants aéronautiques durables
  • AO GPID pour les grands projets industriels de décarbonation
  • Briques Technologiques & Première Usine pour l’industrialisation
  • Compétences et Métiers d’Avenir (CMA) : 41,5 M€ pour former 50 000 personnes

Une régulation adaptée et un soutien fort à l’électrolyse

La France s’appuie sur un mix électrique bas-carbone compétitif, avec des mécanismes comme l’exonération d’accises, les PPA, et l’intégration dans la TIRUERT. Les électrolyseurs bénéficient aussi de mécanismes de flexibilité électrique pour soutenir le réseau.

Toute la stratégie à retrouver ici

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