Hydrogène et compétition automobile

Alors que le sort automobile s’électrifie progressivement (moteurs hybrides en Formule 1 et aux 24 h du Mans, monoplaces 100 % électriques en Formule E, rallye cross projekt E, championnat Pure ETCR de voitures de tourisme, Trophée Andros sur glace), c’est l’endurance qui devrait être la première catégorie à accueillir l’hydrogène. Il y a déjà eu des voitures à pile à combustible en piste, comme en 2017 à Assen, avec la Forze VII conçue par des ingénieurs de l’université technique de Delft aux Pays-Bas. La même équipe d’étudiants prépare déjà la prochaine version (Forze IX) qui développera 550 ch et atteindra une vitesse de pointe de 300 km/h. En 2018, Aston Martin a même engagé une Rapide S à l’hydrogène aux 24 h du Nürburgring, en Allemagne.

Le projet le plus abouti est celui de MissionH24. A l’initiative de l’ACO (Automobile Club de l’Ouest) et avec le concours de GreenGT, qui voulait déjà engager une voiture à hydrogène au Mans dès 2013, un prototype a été développé en 2018 pour préparer l’arrivée de l’hydrogène aux 24 Heures en 2024. Ce bolide LMP2HG participe à certaines courses et sert à valider la résistance de la chaîne de traction et des réservoirs de stockage. Les autres partenaires sont Total, Michelin, Symbio (le fournisseur de la pile à combustible, qui est une co-entreprise de Michelin et Faurecia) et Plastic Omnium (réservoirs). Un prototype de seconde génération plus performant a été dévoilé lors des 24 h du Mans 2020. 

Toujours en endurance, la Hyraze league pourrait faire son apparition en Allemagne à partir de 2023. La nouvelle catégorie est proposée par l’ADAC (l’automobile club allemand), le réseau de contrôle technique DEKRA (engagé en GT et tourisme allemands), la Fédération allemande du sport automobile, l’équipe de Formule 2 et Formule 3, l’équipementier Schaeffler (sponsor titre d’Audi en Formule E) et l’Association mondiale d’e-sport (WESA). Le souhait est de construire une voiture quasiment neutre sur le plan environnemental, que ce soit au niveau de la transmission, des pneus, des freins mais aussi du châssis. Elle développera une puissance équivalente à 800 chevaux.

Il est question aussi d’un buggy à hydrogène pour participer au Dakar dans la catégorie des véhicules électriques. Le projet est porté par la société Vaison Sport en Saône-et-Loire. L’ancien patron du Dakar, Hubert Auriol, aimerait lui aussi disputer ce rallye-raid mythique avec un buggy à hydrogène.

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